Alors qu'elle est rare et isolée en 1940, la résistance ne cesse partout (en France, à Londres, dans les colonies, etc) de se développer et de s'organiser de 1941, année au cours de laquelle le conflit devient mondial et total, à 1943, année notamment marquée par l’instauration du Service de Travail Obligatoire (STO).

Cette évolution se retrouve également dans l'histoire de Montereau-Fault-Yonne et de sa région. En effet, dès 1941, à la Brosse-Montceaux, des Oblats du scolasticat s'engagent en résistance, en fabricant des journaux clandestins et des faux papiers. Seuls quelques religieux, parmi lesquels le père Pierre Letourneur, économe, et le père Henri Du Halgouet ont alors des contacts avec les réseaux de résistants locaux. A Montereau-Fault-Yonne, la Résistance s'organise essentiellement, en 1942, autour de deux hommes : le vétérinaire Henri Ballot et Jacques Lepesme, mécanicien dentiste.

Les répressions s'intensifient partout, au cours de ces mêmes années, avec notamment une multiplication des traques, des arrestations, des condamnations à mort, des procès de résistants (comme, par exemple, à l'échelle nationale, avec le Procès de la Maison de la Chimie) dont le nombre augmente, des communistes ou censés l'être, etc.

Il en est de même à l'échelle locale où, en raison de la multiplication des "incendies criminels" de récoltes, la police allemande procède à de nombreux interrogatoires. Elle interpelle ainsi cinq résistants de l’Organisation Spéciale (OS), rattachés à la cordonnerie de la famille Petit de Dammarie-les-Lys. Ces hommes sont accusés de propagande communiste via l’édition de tracts qu’ils diffusent largement sur le secteur de Melun. Ils sont fusillés le 8 novembre 1941 au lieu-dit "la Glandée" près de Dammarie-les-Lys. Cette "guerre contre les partisans" touche également Montereau-Fault-Yonne avec René Trillaut, entre autres agent de liaison dans une organisation communiste clandestine. Le dimanche 19 octobre 1941, il est arrêté à son domicile dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne et est pris comme otage en représailles de distributions de tracts et de destructions de récoltes dans le département. Il fait parti du convoi du 6 juillet 1942 dit des 45 000 et meurt à Auschwitz le 24 octobre 1942.

En 1943, la mise en place du STO qui contraint les jeunes Français à aller travailler en Allemagne, les pousse vers les maquis qui se multiplient également dans le sud seine-et-marnais, comme à Saint Mammès où le maquis né cette année-là et nommé "Jeunesse héroïque" ne regroupe que des réfractaires du STO.

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De 1944 à 1945, la guerre tourne à l'avantage des ennemis de l'Allemagne nazie dont la violence s’exacerbe au fur et à mesure qu'approchent les forces alliées, avec notamment le débarquement des Alliés le 6 juin 1944 en Normandie qui déclenche une multiplication des actions de résistance (sabotages, attentats, etc). D'où un déchainement répressif des violences et une pression policière allemande et française de plus en plus forte et qui multiplie les opérations de ratissage pour liquider les maquisards et ceux qui les aident, comme, par exemple, en juillet 1944, dans le Vercors. La Gestapo et la Milice répriment sévèrement ces « actes terroristes ».

Cette flambée de violence liée au débarquement des Alliés, à la bataille de France, à la multiplication des actions de résistance, etc marque aussi dramatiquement notre histoire locale, où un climat de peur et de terreur se développe avec, entre autres, les Fusillés de la Plaine de Chanfroy et l'assassinat de cinq oblats à La Brosse-Montceaux. C'est en foret de Fontainebleau, à la Plaine de Chanfroy, que s'est déroulé l'un des plus importants massacres de Seine-et-Marne où des résistants et des maquisards sont soit abattus sur le champ soit emprisonnés, pour être interrogés et torturés, notamment par Wilhelm Korf et son équipe qui appartenaient à la Gestapo de Melun. De nombreux otages sont également raflés. Otages, résistants et maquisards sont internés dans la prison de Fontainebleau. Le 21 juillet 1944, 22 détenus reçoivent l’ordre de monter dans un camion. Ils sont dirigés vers une destination inconnue. Le camion revient vide. Le 17 août, ce sont 14 prisonniers qui sont emmenés. Le 7 décembre 1944, des soldats américains découvrent des corps. Trente-six cadavres, le nombre des détenus de la prison de Fontainebleau. A la Brosse-Montceaux, le 24 juillet 1944, la propriété est investie par la Wehrmacht toujours sous la direction de ce même Wilhelm Korf. Les Allemands recherchent les caches d’armes et de munitions et traquent les pères Letourneur et Du Halgouet, dénoncés comme résistants. Ils sont, ce jour-là, absents. Les interrogatoires se succèdent et les méthodes deviennent de plus en plus violentes. Cinq Oblats sont torturés. Ils ne parlent pas. Ils sont alors abattus et leurs corps jetés dans un puits.

Conformément aux volontés de De Gaulle et de Jean Moulin, la résistance participe à la Libération de la France. Localement, après le franchissement du Loing par l'armée américaine, les Alliés établissent deux têtes de pont, à Fontainebleau et à Montereau dont les hauteurs (et notamment Surville) sont tenues par les Allemands. Les Américains du 10e régiment d'infanterie, venus de Nemours et de Montigny-sur-Loing, font jonction au mail des Noues avec les résistants de Robert Laissiau ("Bob") du groupe de La Brosse-Montceaux. Quand les fusils mitrailleurs de Laissiau et les chars (depuis Noisy-Rudignon) arrosent Surville, les FFI de Ballot et de Payen attaquent la colline par le faubourg Saint-Nicolas et le cimetière le 25 août. Ces résistants y perdent plusieurs hommes et comptent de nombreux blessés. Mais Montereau-Fault-Yonne et sa région sont libérées.

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Les élèves ont étudié également d'autres résistants locaux qui ont caché et protégé des juifs au péril de leur vie, comme le Marquis de Roys du village de Villecerf, Rémy Dumoncel, ancien Maire d'Avon et résistant au sein du réseau Vélites-Thermopyles, qui aida des familles juives, des résistants, des réfractaires, etc. Une place a été aussi consacrée au Père Jacques qui protégea des enfants juifs au Collège des Carmes d'Avon. Tous furent dénoncés et déportés.

Pour les CAP Mode :

- Mode : Création et réalisation de tenues et d’accessoires customisés (sacs, pochettes, porte-clés, etc) en lien avec l’éducation à la citoyenneté et au travail de mémoire, Mise en valeur de ces travaux par la photographie qui sont exposés sur le site marchand,
- Lettres :  Descriptif des produits, etc.

- Histoire : La Résistance de 1941 à 1945, de Londres à la région de Montereau-Fault-Yonne.

- Anglais : Descriptif de "Masterpieces" en anglais et Présentation orale des réalisations.

 

Séance n°6 : Création d’une Boutique éphémère

Pour les deux classes :
- Création de la Boutique éphémère au Laboratoire de vente et Rangement par univers des divers vêtements collectés.
- Anglais : Vocabulaire du vêtement et de la boutique, Sketches en anglais et Simulation de vente.

Pour les 1Vente : 

- Vente : Enrichissement du site marchand avec les diverses pièces créés et collectées, Création d’étiquettes et de fiches produits, Calcul des coûts de fabrication.

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Séance n°7 : Les Journées Portes Ouvertes 2020 et 2021

Pour les deux classes : Participation aux Journées Portes Ouvertes avec :
En mars 2020 :

- la customisation en public de certains vêtements par les élèves de Mode et de 1Vente,

- la présentation de la pièce participant au Concours National de la Résistance et de la Déportation 2020,

En mars 2021 :
- une vente aux enchères très certainement animée par Maitre Osenat, Commissaire-Priseur de la salle des ventes de Fontainebleau, centrée sur la vente des tenues et accessoires en lien avec le sujet 2020 du CNRD et réalisés par les élèves,

-une bourse aux vêtements de seconde main, animée par les élèves de 1Vente,

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Stand de la Journée Portes ouvertes 2020 :